Souffle, souffle la vie...


J’ai une bonne nouvelle. Je crois que j’ai compris. 
J’ai mis du temps, si quatre mois peuvent l’être encore dans la folle cadence que nous font mener nos vies. En tout cas c’est ce qu’il a fallu à mon cœur pour se mettre au diapason de mon cerveau plus perspicace, lui. 
J’ai bien le souvenir qu’il m’envoyait des signaux alarmants mais je les ai ignorés poliment, sourde naïve que je suis. Mon optimisme permanent remettait de la couleur dans mes moments de doute. Mieux, je trouvais des excuses à mon mal-être. 
Je ne portais pas attention au bourdonnement incessant de mon angoisse latente.  J’enfouissais très loin mes terreurs d’abandon, dans l’espoir qu’elles se taisent. Mes tendres souvenirs de vie me permettaient de tenir le coup, posant un voile momentanément apaisant sur mon présent plus sombre. Ce jeu de cache-cache avec la réalité, cette souplesse à éviter la vérité, grande acrobate de la vie que je suis, ont sûrement favorisé la tournure des événements qui a précédée ma prise de conscience finale. 
 
Sans trop savoir où aller, je pose un pied devant l’autre, le nez en l’air, les yeux dans le ciel bleu. L’air est bon, le chant des oiseaux rythme mes pas joyeux. 
D’autres ont eu, semble-t-il, la même idée que moi. 
Nos vestes s’effleurent en nous croisant, nos bruits de pas se répondent, la rue est à nous.








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