Debout face à mon bureau, j’observe tout ce qui s’y trouve.
Il y a les photos des hommes de ma vie, mon père et mon compagnon, manque celle
de mes trois fils. Il y a des pots remplis de stylos et de feutres. Il y a
quelques livres, ceux qui ont marqué mon année et que je veux voir près de moi
encore (celui d’Eckart Tollé et de Jonathan Lehmann). Il y a des écouteurs pour
me couper du monde, des oracles qui m’aident à voir plus clair quand des questions
ou des doutes m’envahissent, des cahiers aux rôles différents, un pour écrire
mes gratitudes quotidiennes, un pour les idées et les textes qui me viennent à
l’esprit comme celui-ci, un bullet journal et des carnets encore vierges qui
attendent d’être choisis pour être noircis de mes fantaisies. Dessins, mots,
citations qui m’interpellent, qui font sens à mon moi intérieur, amorces de
textes issus de mon imaginaire, tout ce qui bouillonne de façon envahissante et
incessante dans mon esprit et qu’il faut que je dépose sur le papier.
Quelques traces de féminité sur ce plan de travail digne d’une institutrice
organisée, un vernis à ongles rose pâle, une pince à cheveux, une bougie
senteur agrumes, une jolie boîte.
Sur mon bureau, je concrétise ma créativité, je lui donne vie. Parfois, je
développe jusqu’à atteindre une certaine satisfaction. Parfois, la graine ne
prend pas et l’idée se meurt et s’oublie.
Période très aride cet été. Je n’ai donné naissance à aucun écrit. La source n’est
pas tarie, j’avais seulement besoin d’un break, d’une pause, d’un autre
quotidien.
Ce 1er septembre, mes vacances se terminent. Professionnellement, j’attaque une
année particulière, une autre façon d’enseigner, en co-intervention. Le défi me
plaît.
Le projet qui m’a tenue en haleine depuis janvier, l’écriture d’un roman
autobiographique, n’est pas tout à fait terminé, mais il n’est plus entre mes
mains. Je l’ai confié début juillet à une correctrice professionnelle. C’est la
première personne qui lira mon manuscrit, la toute première. Cette seule idée
pourrait me faire vaciller, mais il n’en est rien. Non par prétention, ni
démagogie ou inconscience, mais parce que je me devais d’aller au bout de mon
projet, je me l’étais promis.
S’il s’avère être un échec, ce n’est pas grave, j’aurai fait de mon mieux. Je
pleurerai un bon coup pour ne pas trop intérioriser la déception tout à fait
légitime et je reprendrai le cours de ma vie avec de nouveaux challenges, de
nouveaux objectifs, mieux armée et riche de mes erreurs.
En attendant ce futur proche, je refais un zoom sur mon bureau que j’ai évité
pendant deux mois. Lieu de tant de travail, de prises de tête, de
recherches, de doutes…, je vais reprendre doucement l’habitude de m’y asseoir…
tous les jours… et créer.
À bientôt.
😉🙏
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