Alors
que je goûte chaque instant depuis que la vie, ou plutôt la chair de ma chair, m’a
offert la joie d’être grand-mère, voilà qu’elle décide de me combler encore
davantage avec la promesse d’une petite-fille à la fin de l’année.
Je
jubile, je frétille, je savoure l’instant. C’est bien une chose que je n’avais
pas anticipée : être aussi heureuse de voir la famille s’agrandir, de découvrir mes enfants parents, de passer le témoin dans cette grande course qu’est
la vie.
Donner
la vie, c’est grand, c’est prometteur, ça donne de l’espoir, même quand le
monde vacille. J’entends certains dire qu’il est inconscient de faire un enfant
alors que tout part en vrille et je leur réponds : que restera t-il alors
si même donner la vie n’est plus possible ! Le désir d’être père ou d’être mère est justement le signe qu’il
y a de l’espoir. Un parent qui a désiré très fort sa paternité fera tout pour
préserver un tant soit peu le monde qui accueillera le fruit de son union. C’est
ce que je crois.
Alors,
j’accueille avec un amour sans borne cette nouvelle venue. J’aiderai à lui
concocter un petit nid douillet, je lui réserverai la chaleur de mes bras, la
douceur de la laine, la sécurité de mes sentiments. Je lui apprendrai les
petits plaisirs, la nature, les comptines de mon enfance, la gourmandise, tout
ce qui aujourd’hui m’est le plus cher. Oui parce que mon cœur est
extensible à l’infini, car il a été nourri depuis son premier battement par un
amour tout aussi grand.
À très vite petite hirondelle, comme elle tu migreras dès l’hiver venu, non pas vers les pays chauds, mais vers tes parents qui t’attendent avec une impatience incommensurable et vers moi qui trépigne de joie les bras grands ouverts.
09/08/2021
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